Retraites: troisième journée de manifestation contre la réforme | AFP

Je pense que la rhétorique du gouvernement a changé. On est passé d'une réforme de justice sociale et de progrès sociale à une réforme indispensable, sinon c'est la faillite de je ne sais quoi. D'ailleurs avec des arguments faux et excessifs. Quand j'entends des députés et de la majorité dire que le déficit atteindrait 300 milliards, je ne sais pas où ils ont lu ça. Donc oui, le gouvernement est titulé. Il est en manque d'arguments et il essaye de faire peur. Nous, nous avons des arguments construits avec des propositions concrètes qui font en sorte que rien ne justifie le recul de l'âge de départ à la retraite ni l'allongement des durées de cotisation.

Il essaye de tenir bon, mais sauf s'il est devenu totalement autoritaire, dans une démocratie, à un moment donné, il faut bien que quelqu'un soit raisonnable. Et c'est forcément lui qui doit le devenir, puisque c'est lui qui a la responsabilité d'avoir créé de toute pièce ce conflit. Les gens n'étaient pas spécialement disposés à vouloir se mettre à un mouvement comme ils le font. Je suis d'accord avec les revendications des gens qui vont dans la rue. La semaine dernière, j'y étais et cette semaine, je ne peux pas changer mon planning de boulot, donc je ne suis pas, mais je suis solidaire. Aujourd'hui, notre quotidien en tant qu'étudiant à 20 ans, c'est de faire la queue dans des descriptions alimentaires pour se nourrir. Ce qu'on ne veut absolument pas, c'est à 67 ans, rebeulote, continue à faire la queue dans des banques alimentaires pour pouvoir manger à la fin du mois.

C'est pour ça que les jeunes sont mobilisés aujourd'hui et qui rejoindreont en train de décortage à travers la France pour faire entendre la voix de la jeunesse. Merci beaucoup.

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