Fabien Roussel appelle "les artisans, les commerçants, les PME à arrêter l'économie"

Fabien Roussel appelle "les artisans, les commerçants, les PME à arrêter l'économie"



21 sera donc la deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Et vous avez lancé un appel à fermer symboliquement les mairies. Ce jour-là, une sorte d'opération maire solidaire. Mais est-ce que c'est pas une façon, eh bien, d'alimenter ce que dit Gérald Darmanin et d'organiser, je vais utiliser le mot la chianlit plutôt que le bord d'Élysée, le pays? Je ne me permettrai pas. J'ai beaucoup de respect pour le travail des élus locaux, des maires qui ont été en première ligne pendant la pandémie, sur qui le gouvernement s'est beaucoup reposé, leur envoyer des monstros de directives pendant la pandémie qu'ils devaient traduire et qu'ils ont changé, enfin bon, bref. Les maires en auraient la casquette. Ils subissent aujourd'hui des hausses de facture et d'énergie, des prix, des matières premières, et ils ont des dotations en moins.

Et voilà que maintenant, leur tombe cette réforme des retraites qui va peser sur les employés communaux. J'ai une pensée pour les catégoriser, ces fonctionnaires de la fonction publique mal payés à qui on a retiré des jours de congés avec la loi des 1607 heures et qui apprennent qu'elles vont devoir travailler deux ans de plus pour partir en retraite. Ils sont en colère. Et donc j'ai eu des maires qui m'ont appelé et qui m'ont dit, enfin bien là, c'est fini, la coupe est pleine. Moi, le 31, je vais fermer symboliquement ma mairie. Est-ce que vous n'allez pas pénaliser les usages que les gens qui ont recours au service public? Est-ce que ce n'est pas eux qui vont d'abord être les premiers punis par votre initiative, toutes ces mairies qui vont fermer? D'abord, permettez-moi de dire que les maires sont ceux qui défendent le mieux les services publics dans notre pays. Ce sont les sentinelles de la République.

Et alors dire qu'ils prennent la responsabilité de priver de service public, eux qui continuent de les défendre, coûte que coûte, alors qu'on les prive, qu'on baisse leurs dotations. Vous savez, s'ils décident demain dans la diversité des moyens, moi, j'ai lancé cet appel. D'abord, je ne dis pas au maire ce qu'il doit faire, mais j'ai entendu. Il est d'accord d'y vouloir suivre votre appel. Il vous écoute, apparemment. Ce qui s'est passé, c'est que le 19 janvier dernier, je sais que beaucoup de maires ont fait ce choix-là, mais le font un peu de manière isolée dans leurs coins. Donc, à force d'en entendre et de les avoir au téléphone, puis compris les maires communistes qui ne sont pas les derniers, eh bien, je leur ai dit, mais faites-le savoir, unissez-vous.

Et donc, je reçois des appels par département. Il y aura beaucoup de maires qui vont faire baisse. A mon avis, aujourd'hui, c'est difficile d'en faire le compte, parce que ça tombe toutes les heures. Il y aura plusieurs centaines de maires qui, ou fermeront symboliquement, ou permettront à leurs agents d'aller manifester sans perte de salaire, ou déposeront des banderoles. Oui, je pense que ce sera de l'ordre de plusieurs centaines de maires. Mais ça devrait interroger d'abord le gouvernement, sur la profondeur de la colère qui existe dans le pays, et qui va au-delà du rejet de cette réforme des retraites. Cette réforme des retraites, elle vient comme une goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Je pense aussi à ces artisans, ces commerçants qui ont ces factures d'électricité qui explosent. On va en parler, mais c'est pas là une manière de contourner le droit de grève. Fermez quand même une mairie. C'est une rupture dans la continuité du cercle. Vous avez dit, ils font de la politique. Qu'est-ce qui a dit ça aussi à un membre du gouvernement qui m'a attaqué en disant, « Oussel, il demande aux maires de faire de la politique ». Non, mais.

Enfin, si les maires, le gouvernement, il fait pas de la politique, lui. On va reprocher au gouvernement de faire de la politique. Les maires sont élus par une majorité de leurs concitoyens et qui attendent de leurs maires, qu'ils les défendent quand même. Les agents communaux sont fiers d'avoir des maires qui s'engagent à leur côté et qui vont leur permettre d'aller manifester pour défendre leurs acquis, leurs droits. C'est quand même la moine des choses. Maintenant, que ça ne plaise pas au gouvernement qui est cette fronde qui vient. Il ne faut pas vous jeter.

Il ne faut pas y aller plus loin même. Il ne faut pas y aller plus loin même. Bien sûr, il ne faut pas y aller plus loin. Il ne faut pas y aller plus loin. Les maires qui décident de fermer symboliquement leur mairie. Et bien moi, j'invite, même aujourd'hui, j'invite les artisans, les commerçants, les PME, qui ne se retrouvent pas dans cette réforme de retraite parce qu'ils savent que ça va brutaliser leurs salariés. Et pour qui la coupe est pleine aussi? Et bien je les invite, le 31, à fermer le rideau, à mettre la France en mode grève, à rédéconomie, colère profonde.

Mais c'est vrai que nous en mettons les moyens, mais si on peut arrêter l'économie, on est de pause. Je pense que plus, plus nous serons forts, puissants, déterminés, dans la diversité de nos opinions, c'est-à-dire y compris avec des électeurs de droite, des chefs d'entreprise qui ne veulent pas de cette situation. Si nous disons tout et tous, tous ensemble, chef d'entreprise, élu locaux, salariés, du privé, du public, si nous disons tous et tous ensemble, stop! Nous, on ne veut pas de cette réforme, Dieu! Clément, vous appelez à journais économie morte. On peut réussir à faire reculer le gouvernement. Vous pouvez clarifier votre appel. Pour se faire entendre, quand on fait le choix de faire des manifestations en semaine et que l'on appelle les salariés à sortir de leur usine, de leur entreprise, et de se mettre en arrêt de travail, c'est bien sûr parce que pendant une journée, pendant quelques heures, l'économie ne fonctionne pas. Et encore une fois, je reviens sur les moyens du monde du travail, le moyen que nous avons, nous, les hommes, les femmes, les citoyens, nous, le peuple, quel moyen avons-nous de réussir à faire retirer cette réforme des retraites? Vous aviez fixé il y a quelques temps le horizon pour la précédente manifestation, un million de Français dans la rue, ça serait le réussite.

Est-ce que vous fixez un nouvel objectif pour Mardi? Oui. Combien? Plus. Plus simple. Mais non! Mais nous avons tous été agréablement surpris de voir que cette mobilisation était très forte, y compris dans les sous-préfectures, dans des communes où on n'a pas l'habitude de voir des gens sortir. J'ai moi-même rencontré des gens de chez moi, je suis allé à Valenciennes, j'ai vu, je les connais les visages, et j'ai vu des gens qui n'ont jamais manifesté de leur vie. Il faut que le gouvernement reconnaisse, entendre qu'il y a une colère qui est profonde, qui est très forte, y compris de la part d'un électorat donc de droite, je dirais. Il y a ce gouvernement est dogmatique, il doit entendre que les français ne veulent pas de mesures d'allongement, il faut entendre que les français ne veulent pas de mesures d'allongement.



europe 1, cnews, BFMTV, Sud Radio, Valeurs Actuelles, Le Parisien, Public Sénat, VA Plus, Le Huff Post, livrenoir, marine le pen, macron, emmanuel macron, Rassemblement national, réforme des retraites, elisabeth borne, grève réforme des retraites, Mélenchon, macron réforme retraite, âge réforme retraite, RATP, Grève sncf, grève ratp, grève retraite, manifestation retraite, manifestation paris retraite, grève 31 janvier, grève transports 31 janvier, grève 31 janvier 2023

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne