Sommaire:
- Terry Gou, fondateur de Foxconn, se lance en politique à Taïwan en tant que candidat à la présidentielle de janvier prochain.
- Il promet de travailler pour la paix avec la Chine continentale malgré les tensions et les menaces de guerre.
- Sa proximité avec le régime communiste chinois suscite des inquiétudes, notamment aux États-Unis et parmi les opposants anticommunistes à Taïwan.
À Taïwan, c'est une élection à la Trump qui se profile sur l'île toujours sur la menace d'une guerre armée avec la Chine. Terry Go, l'un des hommes les plus riches de Taïwan, présente sa candidature à l'élection présidentielle prévue le 13 janvier prochain. Et celui que l'on surnomme le Trump Taïwanais met son immense fortune au service d'une campagne dans laquelle il promet de faire la paix avec la Chine continentale, son portrait avec Sébastien Lebelzik.
Ils ont presque le même âge et la même fortune à quelques milliards près. Le richissime homme d'affaires, Terry Go, surnommé le Donald Trump Taïwanais, se lance en politique avec pour objectif de remporter la présidentielle en janvier prochain. Comme son modèle américain, il arbore un costume cravate et une casquette de baseball. Terry Go l'assure, le seul moyen pour Taïwan d'être en sécurité, c'est de se rapprocher de Pékin.
Malgré les menaces de guerre avec Taïwan et entre la Chine et les États-Unis, je ne laisserai jamais Taïwan devenir la prochaine Crimée. Taïwan ne doit jamais devenir une Crimée. Et pour cela, il compte sur sa fortune personnelle et sa proximité avec le régime communiste. Le patron de Foxconn est le plus important employeur privé de Chine, où ses usines emploient plus d'un million de personnes et assemblent notamment les iPhones d'Apple. Ces positions pro-Pékin inquiètent à la fois les États-Unis, alliés indéfectibles de Taïwan, et une population foncièrement anticommuniste. Les derniers sondages donnent d'ailleurs le candidat indépendantiste William Lai largement en tête, de quoi provoquer la colère de Pékin.