Norbert Fanchon (Groupe Gambetta) : Logement, le Conseil national de la refondation reporté

Norbert Fanchon (Groupe Gambetta) : Logement, le Conseil national de la refondation reporté



. 7h45 sur BFM Business et sur RMC Découverte. On va parler immobilier avec Norbert Fanchon. Bonjour, président du directeur du groupe Gambetta. Vous construisez 1000 logements par an. Vous êtes promoteur immobilier. Le Conseil national de la refondation sur le logement devait avoir lieu aujourd'hui.

Il est annulé par le ministre. Pour quelle raison, d'après vous ? Pour faire un peu du mot, parce que c'est le matin, et si c'était pas si grave, c'est durément de veuwe. La réunion est annulée parce que le Premier ministre voulait assister à la réunion, et elle part à la réunion. Donc je commence par ce trait d'humour, mais la situation est plutôt grave, et on ne sait pas pourquoi la réunion est annulée. Est-ce que c'est. On attend des arbitrages, et on va voir la semaine prochaine des mesures immédiates, concrètes, opérationnelles, et qui répondent à l'urgence de la situation ? C'était pour faire mieux, plus puissant, comme l'an. Exactement.

Où ? On n'a rien. On a des choses, des intentions, ou des mesures de moyens termes. Et à ce moment-là, on aura un gouvernement qui n'a pas compris la situation, et qui ne pourra pas dire qu'il ne savait pas la crise économique et sociale dans laquelle on va par le logement dans les 2 à 3 ans. Alors, Normand R.Fanchon, vous avez raison, ça fait plusieurs mois ici qu'on sonne l'alarme, parce que d'abord, les crédits immobiliers qui étaient blessés à cause d'un mot au dos d'usure, qu'on a réussi à mensualiser grâce au combat de BFM Business, et puis maintenant, évidemment, l'incertitude sur la capacité d'ennêtement des ménages, les taux d'intérêt, le pouvoir d'achat. Pendant la publicité, on discutait tous les 3. Vous nous avez dit que sur certaines de vos opérations de promotion immobilière, vous aviez un taux de réservation de 0%.

Oui. C'est la catastrophe 0%. Sur un projet, sur un projet de sortie de terre. Il n'y a aucune demande. Il n'est pas sorti de terre, et justement, il neuf ne sortira pas de terre avec 0% de réservation. Et en fait, vous avez raison, mais le problème, on ne remonte pas à la fin de l'année, mais on remonte au début de l'année dernière, et on remonte à la maison individuelle. Le premier signe à l'avertisseur, c'est la maison individuelle.

On vous souvenait du dépôt de bilan de Joxia. Et donc, la maison individuelle a souffert le premier de la hausse des coûts de matériaux avec la guerre en Ukraine. Après, on a eu la hausse des taux d'intérêt, pardon. Donc, en fait, nous, on se retrouve sur un dernier trimestre. Pas bon, on venait à moins 25%. Et là, je pense que les chiffres du 1er trimestre sont encore plus mauvais. Moi, je vous commence à voir un moins 60% d'activités.

Et effectivement, quand on lance commercialement des programmes et qu'on n'a pas de clients, ou on a des clients mais qui signent pas les contrats, on se pose beaucoup de questions sur l'avenir. – C'est-à-dire, vous êtes complètement à l'arrêt. Vous pouvez tenir combien de temps avec des taux de réservation de zéro et des programmes qui ne sont pas ? – Ouais, il y a de choses. Il y a la condition économique de l'opérateur. Et donc, il y a les programmes qui ne se feront pas. Et donc, ça, c'est une vraie perte économique pour l'opérateur, mais surtout pour les collectivités locales, pour l'Etat, un logement, c'est de la TVA. On a l'impression que Bercy considère que mettre 1 euro dans le logement, c'est perdre de l'argent.

Il a tort 1 euro dans le logement, c'est 3 euros gagnés pour les collectivités locales et pour l'Etat. – En fiscalité. – En fiscalité. Et donc, c'est de l'investissement au faire de l'immobilier. – Alors, je rappelle, le groupe Gros Métis, vous êtes un groupe coopératif, vous appartenez aux salariés, ça vous donne peut-être une solidité pour traverser cette crise un peu plus longtemps. Simplement, qu'est-ce qu'il faudrait faire ? On attend donc effectivement le plan, le logement du gouvernement, on a reçu Olivier Klein, le ministre, il y a 10e, 2 jours. Il a l'air de se battre avec Bercy pour obtenir davantage.

Qu'est-ce que vous attendez de lui ? Qu'est-ce qu'il faudrait aller une ou deux mesures qui vous aideraient à traverser la tempête ? – Il est clair que quand on discute avec Olivier Klein et vous le rappelez, on a quelqu'un qui comprend la situation. Après, il faut que Bercy comprenne l'urgence dans laquelle on est et j'espère que les chiffres du 1er trimestre vont pousser Bercy à agir. On est sur un problème de taux d'intérêt et donc les taux d'intérêt touchent les demandeurs. – Qu'est-ce qu'il vous faut ? Il faut un peu d'éléments. – Vous faites des éléments. – Il faut PTZ, Livrea et Ira, si je résume entre uns. PTZ, on a un PTZ qui arrive à la fin de l'année à échéance.

Il faut le renouveler, l'élargir, l'améliorer. Mais il ne faut pas commencer à lui mettre des contraintes environnementales de loyer comme le précédent gouvernement avait fait avec le PINEL. Pour avoir un PTZ, super, il est prolongé, il est amélioré, mais totalement inopérationnel. – Il faut laisser tel quel, tel qu'il est aujourd'hui, sans contrainte. – Il faudrait améliorer la quantité et l'argi-argenage. Il faudrait déjà faire ça. Mais après, si on le prolonge tel quel, c'est déjà bien.

Mais si on commence à dire qu'il faut être plus vert que vert ou mettre des contraintes de loyer, on va tuer le PTZ comme on a fait avec le PINEL. Deuxièmement, le Livrea. Le Livrea, c'est comme ça que se financent les bailleurs sociaux. Vous avez reçu Emmanuel Cosse récemment. Donc, un point de Livrea, c'est 30 000 logements en moins. Un point de Livrea en plus. – Un point de trop de terre en plus.

– Exactement. C'est 30 000 logements en moins. Il faut arrêter d'augmenter le Livrea. – Tout à l'heure, on demandera avec Jean-Marc Guterri s'il faut pas supprimer le Livrea. – En deux minutes, oui. – Exactement. Mais lui, il a plus d'idées que moi là-dessus.

Il est encore plus cash. Et troisième point, l'immobilier, le logement s'est fait en France par des Français, par des entreprises françaises, pour des Français. C'est très clairement ce que définit Biden quand il fait un plan de relance de son économie. Il faut faire un IRA sur le logement destiné aux investisseurs, crédit de TVA, crédit d'impôt, mais il faut imiter la politique du président Biden pour relancer l'économie en France par le logement. – Vous avez raison, on en a parlé beaucoup avec Olivier Clin. Le problème, c'est qu'en face, Bercy, il compte pas comme ça. Il compte pas sur les recettes potentielles, il compte sur les coûts.

Et le PTZ, ça coûte très cher, par exemple. – Non, non, non. – C'est ça qui gère. Potentiellement des milliards, parce que l'État va prêter à zéro alors qu'aujourd'hui, le taux d'emprunt est de quatre. – Ça fait des années que ça coûte rien. Et si ça coûte un peu, eh ben, ça coûterait un peu. Mais si vous perdez 200 000 logements par an, parce que c'est ce dont on parle, à 200 000 euros, vous vous en rendez compte que vous êtes en train de perdre 40 milliards, pardon, 400 milliards sur un budget de.

J'ai arrivé 40 milliards sur un budget de la nation à 500 milliards. C'est colossal. On va perdre 10% du PIB parce qu'on n'aura pas voulu faire du PTZ, parce qu'on n'aura pas voulu baisser le livret A ou ne pas l'augmenter. – C'est un problème du calcul, en fait. On n'a pas la bonne vision de ce que peut apporter le logement dans l'économie française. – Ben oui, en fait, on a une vision un peu du président de la République qui pense que c'est une rente. Et au contraire, le logement, c'est de l'investissement et puis c'est la qualité de vie des Français.

– Merci beaucoup, Norbert Fanchon, président directoire du groupe Gambetta.



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