Enquête : la sécurité des hôpitaux en question

Enquête : la sécurité des hôpitaux en question



Violée sur son lit d'hôpital. Derrière ses murs à Nantair. En juillet dernier, une septuagénaire se remet d'une chute quand elle est agressée par un SDF. Présente quelques minutes plus tard au chevet de sa mère. Sa fille n'oubliera jamais son regard ce jour-là. Elle avait, euh. plus petite que jamais, fatiguée et.

dévastée. . De la tristesse et de la colère. Selon elle, l'agresseur est entré dans l'hôpital par une issue de secours défaillante. Pour le prouver, elle nous fournit cette vidéo tournée d'après elle le lendemain du viol. La personne qui filme ouvre l'issue de secours sans aucune difficulté de l'extérieur. C'est normalement impossible.

Interpellé par ce dysfonctionnement, les proches de la victime disent avoir alerté l'établissement quelques jours avant l'agression. Ca me met en colère parce que je me dis. On arrive dans un hôpital où ça doit être sanctuérisé. Selon l'avocate de la septuagénaire, il n'y avait ni caméra ni vigile dans le bâtiment au moment des faits. L'hôpital de Nanterre a-t-il fait preuve de négligence ? L'établissement a refusé nos demandes d'interview. Voici sa réponse envoyée par mail. Nous réservons nos réponses à la justice sur les circonstances des faits et les mesures en vigueur au sein de l'établissement.

L'agresseur a été arrêté, placé en détention provisoire dans l'attente de son jugement. La famille, elle, veut alerter sur le manque de sécurité dans les hôpitaux. C'est aussi l'objectif de l'auteur de cette vidéo. Tourner dans l'hôpital où il travaille. Comme à Nanterre, il parvient sans mal à ouvrir de l'extérieur cette issue de secours grillagé. En haut de l'escalier, il n'a cette fois rien à faire pour franchir cette porte, bloqué avec une chaise. Cet accès est pourtant extrêmement sensible.

Nous sommes ici, selon lui, à l'étage des soins intensifs. Cette vidéo, nous l'avons montré à cet infirmier expérimenté. Les hôpitaux sont des vrais passe-cours. En 35 ans de carrière, ils dient avoir observé ces défaillances dans de nombreux hôpitaux. Mais elles ne concernent pas seulement les infrastructures. Ils mettent aussi en cause les négligences du personnel. Il y a des portes mal fermées, bloquées avec des cales.

C'est plus pratique, c'est un tir à corsie pour aller chercher des résultats au labo. Il y a le livreur qui vient amener de la nourriture aux équipes et ça évite les équipes d'aller descendre, l'ouvrir. C'est de la facilité. En faisant ça, ils ne sont pas compte du danger que ça représente. Il y a, selon lui, urgence à sécuriser les hôpitaux. Depuis 6 ans pourtant, des aides sont allouées chaque année aux établissements de santé. Fréquemment en confronté à des intrusions et des agressions.

L'hôpital d'Art l'a récemment reçu une enveloppe de 200 000 euros. Cette somme lui a notamment permis d'installer de nouvelles caméras. Un système de badge, ainsi qu'un dispositif de fermeture des portes à distance. En mode jour, on a les portes qui s'ouvrent automatiquement s'il y a une présence qui est détectée. Au moindre danger, on peut passer en mode nuit. La nuit permet de verrouiller ces portes. Moins de 2 ans après avoir sécurisé son établissement, la directrice voit déjà les résultats.

On avait en moyenne plus d'une agression par mois au sein du service des urgences en 2021, en 2022. On n'a plus que 7 agressions par an, c'est-à-dire qu'on a divisé par 2 le nombre d'agressions. Depuis 2017, 25 millions d'euros sont dédiés chaque année à la sécurisation des hôpitaux.



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