Attaque de drones sur le Kremlin • RFI

Bonjour Clément. Bonjour Anne. Comment appellent les préments ? Il y a près de Paracou au Benoît. Et vous aviez une question à propos de la Russie et de l'Ukraine. Oui. Dans ce moment dernier, la Russie a accusé l'Ukraine d'avoir donné une attaque contre le Pembaien avec deux drones. Comment expliquer que l'attaque est qui a eu lieu dans l'ensemble de la Présidence ? C'est notre correspondante à Moscou, envoyé spécial permanente, qui va vous répondre.

Bonjour Anicelle Jabri. Bonjour à tous. Alors c'est une excellente question que vous me posez là. Pour être honnête, c'est vraiment celle que tout le monde aussi ici se pose. Bon évidemment, la réponse dépend de ce qui s'est réellement passé. Et pour le confirmer, il faudrait un accès au lieu, il faudrait un examen des débris. Et ça vous comprenez bien que dans la Russie d'aujourd'hui, ça n'est pas possible.

Et donc on doit faire avec les explications qui nous sont données, avec quelques observations et avec des hypothèses qui circulent. Alors ces images qui frappent les esprits, je ne sais pas si vous l'avez en tête, mais elles sont apparues sur les chaînes telegrammes de voisinage à Moscou. Il y avait des images qui ont été filmées par des riverains, des images qui ressortent des caméras de sécurité, on y arrive. Mais ces images, elles n'ont pas été diffusées dans les médias d'Etat russe. Alors l'Etat n'a pas joué le blackout total, vous l'avez compris, mais c'est quelque chose qu'on avait entendu sur le croiseur Moskva. Je ne sais pas si vous souvenez, on est au printemps dernier, on parle du fleuron de la flotte navale russe. Il coule ce croiseur Moskva, l'Ukraine dit c'est nous, nous l'avons touché avec des missiles.

Et ici, on réussit le ministère de la Défense, un plutôt dit, ça s'est produit suite à un incendie, suite à une détonation de munitions. Là, clairement, on a une parole, elle a été formulée après plusieurs heures, mais on a des réponses qui sont coordonnées, des politiques, des forces de sécurité sur ce qui est un choc de psychologie, quelque chose d'embarrassant quand même pour les autorités russes. Globalement, la Russie nous dit c'est une attaque de l'Ukraine, elle a été commandité par les États-Unis, c'est du terrorisme nous ouvre une enquête. Les États-Unis, l'Ukraine, eux, nient avec véhémence. Ce qu'il faut quand même avoir en tête, c'est qu'une attaque directe contre un dirigeant, contre un lieu de pouvoir, c'est quand même une ligne rouge dans ce conflit. Et puis ce qui est sûr, c'est que dans la capitale russe, depuis les mesures de sécurité ont encore augmenté, c'était déjà le cas de manière assez sérieuse ces derniers mois. On a aujourd'hui tout les types de forces de sécurité qui patrouillent quand on sort dans les rues.

On ne peut plus passer aucune des barrières du centre-ville qui ont été bouclées. Et on a même, à un niveau bien, le personnel de la voiree municipale qui a été mis à contribution. Ils sont dehors et ils se cruent le ciel pour savoir s'ils repèrent des drones. Anissa, je crois que Clément avait une autre question pour vous à propos de ces attaques de drones. Clément, vous écoutes. Oui, il affirme un lien avec les opérations de sabotage récent, ou avec la contrefense, que prévoient les lancées du Kremlin. C'est vrai Anissa que tout cela intervient dans un contexte qui est quand même très particulier.

Oui, et là aussi, ce sont des hypothèses auxquelles tout le monde pense. Clément, vous avez raison à nouveau de soulever ces deux sujets-là. En Russie, on fait ce lien. Moscow parle de sabotage ukrainien d'une ampleur sans précédent. Ce sont les mots de la Russie que je cite. Alors il y a quand même, cela dit, une vraie différence entre cet attaque sur le Kremlin avec cet effet politique, cet effet psychologique. Est-ce qu'on a pu voir jusqu'ici ce qu'on voit encore assez régulièrement, c'est-à-dire des attaques sur des raffineries, sur des dépôts de pétrole, sur des voies ferrées, sur des trains de marchandises dont il était beaucoup dit qu'il transportait des produits pour l'armée russe.

Alors il y a eu des villages, il y a eu des civils qui ont été touchés, il y a eu des morts et il y a eu des blessés. C'était dans les villages frontaliers russes de l'Ukraine et parfois dans des grandes villes d'ailleurs. Mais on peut dire que globalement on n'était pas sur des cibles avec une charge politique aussi forte et plus majoritairement sur des chaînes logistiques de l'armée, même si officiellement le pouvoir ukrainien jamais n'a reconnu des attaques en territoire russe.

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