Nicolas Doze : Berlin bloque la fin des ventes de voitures thermiques

Nicolas D'Ausse, bonjour. Coup de théâtre sur l'avenir de la voiture. A essence, en Europe, l'Allemagne bloque in extremis la signature de l'accord qui prévoyait la fin des ventes en 2035. Que s'il passait? Ce qui se passe chaque fois que vous prenez une décision politique un peu à la va-vite, un peu intuitivement, à la main sur le coeur, à l'apparence vertueuse, dictée par l'émotion d'un événement qui vient de se produire sans étude d'impact, et que cette décision politique finit par se heurter à la réalité. Et que vous vous réalisez tout simplement qu'elle est intenable. Vous prenez François Hollande 2012. Je ramenerai à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité.

Je ne vous fais pas un dessin aujourd'hui. Je crois que c'est pas la peine de revenir sur l'histoire. Vous prenez l'histoire des ZFEs, toutes les grandes agglomérations qui passent la main sur le coeur à la ZFE. On va interdire les entrevues de la voiture polluante. Ça va y ir à la bombe sociale, même la ville de Lyon, pourtant administré par les Verts, décide de se donner plus de temps. Alors peut-être effectivement guidé par un calendrier électoral. Et je vous prévois la même chose avec la décision d'interdire à la location un logement qui est classé G.

Parce que, énergivore, quand on va réaliser le nombre de logements que ça représente, qui sont interdits à la location, qui vont venir siphonner le parc de logements locatifs, c'est juste une écaterme en perspective. Tout ça, ce sont des décisions qui sont des décisions intuitivement cohérentes, politiquement efficaces, mais sur le terrain et dans la réalité, difficilement applicables. C'est exactement ce qui se passe. On est en 2021, diesel gate, Volkswagen, Scandal en Europe, la Commission européenne, dans un élan immédiat, dit en 2035, on ne vendra ni voiture, ni camionnette, à essence diesel ou hybride en Europe. Et puis on réalise. Ah oui, mais c'est quand même un énorme choc énergétique, choc industriel, ça va être un choc économique. Monimental, c'est un choc social.

Monimental, ça pose même des questions de souveraineté, mais voilà que l'Allemagne, au dernier moment dit non. Que s'est-il passé du côté allemand? Du côté allemand, la coalition, il y a aussi un jeu politique en Allemagne, en attendant, la coalition a fini par acter. Peut-être sans que le ministre Linnner, des finances et d'économie ne s'en rendent vraiment compte, a fini par acter la volonté de refuser de signer l'accord, demain, mardi, 7 mars, les 27 devaient se retrouver pour enterriner définitivement, ce qui a déjà été validé par le Parlement européen, ce qui veut dire qu'à la suite de la signature de demain, eh bien, le texte était absolument inamovible et inalienable. On ne pouvait plus rien changer, plus rien modifier. Auparavant, il y a eu des discussions, des négociations. D'ailleurs, les Allemands avaient déjà eu quelques dérogations, notamment sur des carburants synthétiques, mais leur argument, à la cède d'hier, qu'il faut des garanties supplémentaires. Une phrase un peu civiline qui ne veut pas dire grand-chose.

Les Italiens, ça prétend également à voter contre. Pourtant, ils avaient eu l'amendement Ferrari, qui donnait un petit d'Aléédegrasse aux voitures de luxe polluant entre l'Italie et les voitures du. Ils concernent Porsche aussi. Ils concernent Porsche? Oui. Ils concernent les 10 000 voitures vendues par an en Italie, à peu près. Les Polonais ont dit qu'ils s'abstenaient, les Bloulgar ont dit qu'ils s'abstenaient. Voilà, maintenant que les Allemands disent qu'ils s'abstiennent, nous n'avons plus la majorité qualifiée pour valider le texte demain.

Donc, c'est reporté cinédié. Il faut aussi 55 % des États représentant 65 % de la population au minimum. On ne les aura pas. Les Allemands viennent d'enterrer, pour l'instant, cet engagement européen d'arrêter la vente des voitures thermiques, des véhicules thermiques en 2035. Ça veut dire que ça ne se produira pas 2035, on peut gommer. Ah oui, ça veut dire que vous pouvez gommer 2035. C'est peut-être plus tard.

Ça arrivera. Parce que toute façon, cette transition écologique, elle est évidemment indiscutable. Mais on sait bien que ça a été un choix politique, et pas un choix industriel, qui a été pris soudainement, trop soudainement, avec un délai trop court. On sait que ça représente des centaines de milliers d'emplois qui sont menacés dans ce qui est quand même le pilier industriel de ce qui reste d'industrie en Europe, c'est l'automobile, franchement. Donc là, on a des centaines de milliers d'emplois menacés. Vous avez un choc social colossal, avec toute une partie de la population qui pourra jamais payer l'électrique à cette date-là. Et qu'est-ce qu'elle fait? Et en face, vous aurez des gens qui pourront se payer la voiture.

Et en plus, le tapis rouge déroulé à la Chine, parce qu'on sait qu'une voiture électrique sur deux est chinoise. Ah oui, tout ça, on l'a. Voilà, dommage que l'étude d'impact a été réalisée après la décision politique. Bref, effectivement, je vous assure que le 1er janvier 2035, si vous voulez acheter un audio diesel qui pue, vous pourrez. Je vous dis pas que ce sera possible en 2040. Voilà. Et Porsche notamment qui investit largement dans ce e-fuel.

Voilà, mais c'est la fameuse. Et notamment avec une grosse usine en Amérique du Sud. Les Allemands considèrent qu'on n'est pas allés assez loin sur le e-fuel produit à partir des nains géronouvlables, qui, selon eux, doivent sortir de l'interdiction des ventes 2035. Bon. Parce qu'on dit chez Porsche que l'important, c'est le bruit. Oui, c'est le bruit. Mais l'important aussi, c'est que les.

C'est vrai, quand on écoute pas Cintesla, c'est un ferrare passé. Vous savez, c'était les fameuses motos, là, des Alcangels, la Minse. Et Harley-Davidson. Harley-Davidson. Ils ont réussi de reproduire le bruit de la Harley en version électrique, parce qu'en version électrique, vous n'avez plus le mythe de ce moteur qui fait un vrombissement absolument incroyable. Il faut lui laisser de l'euro. Je sais pas ce que ça donne, d'ailleurs.

Il sait de l'euro. Il parle de tout, D'Orbé, Femme Patrie. Mais Porsche, il faut ça pour moi, laisser le temps à la technologie, laisser le temps à l'industrie du muté. C'est colossal, comme mutation, ce qui est demandé là. Nicolas Dose pour la polémique du jour. Merci Nicolas.

CedricDecoeur, Nicolas Doze, accord, allemagne, automobile, berlin, bfmbusiness, business, lapolemique, pollution, voitureelectrique, voiturethermique