Jean-Pierre Bemba, ministre de la Défense de la RDC

Jean-Pierre Bemba, ministre de la Défense de la RDC



Jean-Pierre Bemba de retour aux affaires. Le fondateur du MLC, le mouvement de libération du Congo, a répondu à l'appel du président Félix Chisekedi, contre lequel il s'était pourtant opposé lors de la dernière présidentielle. En 2018, en effet, empêché de se présenter lui-même, Jean-Pierre Bemba soutient la candidature de Martin Fayoulu, face à Chisekedi, pour salier à lui aujourd'hui. Les plus hautes fonctions à la tête de l'Etat congolais, cela fait des années qu'il y aspire. 2006, Jean-Pierre Bemba est chaud au second tour de la présidentielle, face à Joseph Kabila, un résultat qu'il conteste. Bientôt accusé de haute trahison par le pouvoir, il fuit son pays l'année suivante pour l'Europe. Mais 2018, il est arrêté à Bruxelles et transféré à L.

A. quelques mois plus tard. La Cour pénale internationale le poursuit pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, pour des faits commis par ses troupes en République centrafricaine à six ans plus tôt. Car Jean-Pierre Bemba a eu une première vie de chef rebelle. C'est au début de la guerre congolaise de 1998-2002, qu'il fonde le MLC, son parti doté d'une branche armée et qui opère dans le nord de la RDC. En 2002, le président de la Centrafrique voisine l'appelle Alède. Ange-Phélix Pata s'est craint d'être renversé.

Bemba lui envoie des hommes, qui se livreront à de nombreuses et graves exactions, viols et pillages. C'est pour ces faits que Jean-Pierre Bemba passera dix ans à l'aé. 2016, il est déclaré coupable de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité et condamné à 18 ans de prison. 2018, à la surprise générale, il est acquitté en appel et prête à se relancer dans la bataille politique. Nous avons un pays qui est très très riche, il y avait une population qui est extrêmement pauvre et je pense que la population mérite une autre type de gouvernance dans ce pays. Le 1er août 2018, Jean-Pierre Bemba est de retour au pays. Des dizaines de milliers de personnes l'accueillent à Kinshasa, preuve que malgré ses 11 années d'exil, il reste un acteur clé de la vie politique congolaise.

Aujourd'hui, ministre de la Défense, il sera chargé de trouver les moyens de rétablir la paix dans l'est de la RDC et particulièrement dans le Nord qui vaut, partiellement, occuper par le M23. Professeur Karomba, qu'est-ce que la présence de Jean-Pierre Bemba au gouvernement peut apporter au président Tchisekedi ? Alors, il a assez sous-prenant de voir qu'il a hérité du ministère de la Défense. Or, ministère de la Défense, nous savons que l'est est un pro-enquête de toute une série. Je pense que l'espoir du président Tchisekedi, c'est que de voir Jean-Pierre Bemba, il a un peu remettu de l'ordre au sein des FRDC et au sein surtout de la stratégie militaire. Mais néanmoins, il faut souligner que cette tâche va s'avérer difficile et compliqué, de temps plus que les positions s'est radicalisées entre, d'une part, les différents groupes armés et le M23 et sur le terrain. Par ailleurs aussi, il faut souligner que Jean-Pierre Bemba n'a pas non plus laissé un bon souvenir à l'Est, le moment de la rébellion avec le MLC, surtout dans la partie Itouri et ce qu'on appelle le grand nord du Nord Kivu. Et donc, il y a quand même de toute une série quand même de Quoq que la coopération pourrait ne pas nécessairement adhérer et accepter Jean-Pierre Bemba comme ministre de la Défense, tout en se rapprochant de ce qui s'est passé dans ces deux provinces lors de la rébellion du MLC en 1996, plutôt en 2000, dans les années 2000, début des années 2000.

Professeur Khabanba, une dernière question. On a moins parlé des autres entrants. Il y a pourtant un troisième entrant qui est politiquement très important. Si c'est le ministre de l'intégration régionale, Mboussana Niamouisi, est-ce que vous pouvez nous dire quelques mots à son sujet ? Alors Mboussana Niamouisi, il faut bien se rendre compte, c'est quelqu'un quand même qui a l'oreille et les yeux du président Haugandé depuis plusieurs années. Il a toujours été considéré comme proche de côté de l'Est. Il a aussi occupé ses postes pendant la présidence de Khabanba de l'attention régionale, c'est pour lui permettre, entre guillemets, de pouvoir rallier, d'essayer d'avoir une politique de diplomatie régionale, ramener entre guillemets les pays de la région à pouvoir soutenir d'une certaine façon le président Seghedi qui est en difficulté avec certains pays de la région au sujet justement de la rébellion. Et il pense que Mboussana Niamouisi en tant qu'ancière rébelle et puis en ayant plus ou moins un contact avec Mboussana Niamouisi, on pourrait essayer d'améliorer la position du RDC au sein de la région.

Bob Khabanba, professeur en Sciences Politiques à l'Université de Liège. Jean-Belgique, merci à vous et toutes nos excuies encore pour la mauvaise qualité à certains moments de la liaison par Skype avec l'RDC.



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