Disparition de Gordon Moore : pionnier de l'innovation technologique

L'anglais coure avec vous François d'Anglais. Bonjour à tous. Alors c'est donc une légende de la silicone valet qui a disparu ce week-end. Oui, Gordon Moore en effet, décédé à 94 ans en sa conserve, la technologie. Si on a tous dans la poche un smartphone de quelques dizaines de grammes seulement, avec une puissance de calcul phénoménale, c'est grâce à lui. Alors soyons concrets que lui doit-on exactement. L'industrialisation des premiers semi-conducteurs dans les années 60, quand il a fondé l'entreprise Intel en Californie, d'ailleurs si la bête sans Francisco s'appelle aujourd'hui la silicone valet, c'est aussi à cause de lui, parce que ça a été l'un des premiers à utiliser de fines tranches de silicium pour y fixer de microtransistors qui ont permis aux machines de devenir intelligentes.

Les ordinateurs, tout d'abord, et aujourd'hui tous les objets de la vie quotidienne. Les réfrigérateurs, les voitures, les écrans de tout bord qui contiennent le puce électronique. Moore avait élaboré une loi qui porte son nom, la loi de mort, attestant que la puissance des puces doublait tous les deux ans une loi qui s'est avérée incroyablement juge. Et cette loi fonctionne toujours aujourd'hui ? Alors elle ralentit, mais on fabrique quand même aujourd'hui des semi-conducteurs plus petits que le coronavirus. C'est ça qui a permis de faire progresser considérablement les performances des machines et de déboucher sur l'intelligence artificielle. Chad J. Pity, c'est le lointain enfant de Gordon Moore.

Mais entre-temps, la géographie industrielle du secteur a été complètement bouleversée. Et l'Amérique a perdu son leadership, c'est ça ? Oui, au profit de l'Asie, de Taïwan tout d'abord, premier producteur mondial avec l'entreprise TSMC, de la Corée du Sud ensuite avec Samsung qui veut investir 200 milliards d'euros dans ses usines d'ici 20 ans. Il y a aussi la Chine évidemment qui met les bouchées doubles, parce qu'elle veut avoir accès à la technologie dernier cri, celle qui permet de fabriquer des armes et des systèmes d'espionnage. L'un de veut également s'y mettre. L'Europe, Français-Allemagne en particulier, voudrait aussi être indépendante en construisant des usines sur son sol. En fait, c'est une sorte de guerre mondiale. Qu'il va la gagner, François ? Le fait majeur, c'est que l'Amérique est là, elle contre-attaque.

Depuis la présidence Biden, vous savez que Biden est très offensif en matière de politique industrielle. L'Amérique a sorti deux armes, des subventions massives tout d'abord pour développer la production. Et à patrier, si je puis dire, les usines qui étaient à Taïwan, en fait, Washington craint qu'un jour ou l'autre, l'île de Taïwan ne soit envahie et annexée par Pékin possible. L'autre arme, ce sont les sanctions à l'encontre de la Chine pour l'empêcher d'acquérir les technologies et les matériels critiques. Mais dites-moi, ça peut marcher ? Écoutez, oui. Tous les contrats, tous les investissements dans le secteur d'épuces avec un partenaire chinois sont maintenant interdits ou soumis à l'autorisation de l'administration américaine, y compris pour des sociétés européennes. C'est incroyable.

Mais elles subissent de très fortes pressions des États-Unis. Par exemple, le néerlandais ASML qui fabrique des machines uniques au monde pour imprimer les circuits électroniques. La Chine tente d'organiser une contrebande en passant par des pays tiers. Histoire incroyable, des passagers en avion se sont même fait arrêter pour avoir avalé des micro-composants. Non. Afin de les dissimuler et de les transporter aux Chines, exactement comme la drogue, les mules. Malgré ça, les experts sont formels.

La Chine aura beaucoup de mal à rattraper l'Occident sur les technologies les plus évoluées. Merci beaucoup François Lenglès. Le nouvel épisode de l'Anglais Co-Hors-Série vient de paraitre. Vous vous intéressez aux décisions les plus belles jamais prises avec une sombre histoire de belles bêtes. Les plus bêtes ? Oui, elle, pardon. C'est l'autre extrémité. Un optimiste.

Certains sont belles et bêtes. Avec une sombre histoire de belles bêtes. Oui.

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