Turquie/Syrie : les dernières heures d'espoir pour retrouver des survivants

Le temps est compté pour les secouristes. Au quatrième jour de recherche. Chaque heure qui passe réduit leur chance de retrouver des survivants. Des demain, elles seront quasi nues. Entre le cinquième et le huitième jour, vous allez commencer à avoir une insuffisance reynale ou une insuffisance organique qui pourrait malheureusement conduire à la mort. Un autre élément complique le travail des sauveteurs. Le froid glacial jusqu'à moindis degré la nuit.

Le plus grand problème, c'est l'hypothermie. Sous les décombres, il fait chaud, mais quand on commence à creuser, on crée un courant d'air, il faut donc faire vite pour sortir les gens. Combien de personnes sont encore sous les décombres? Impossible à dire. Mais elles se comptent à coup sûr en milliers voire en dizaines de milliers. Dans le sud-est de la Turquie, Karaman marrache. Un million de cent mille habitants n'est plus qu'un champ de ruine. La moitié de la ville a été détruite.

200 km plus au sud, en Takya. 200 000 habitants et tels presque entièrement démolis sur ces images la ville avant et après le séisme. Les chances de retrouver des survivants s'amenusent, mais l'espoir est toujours permis. Comme en témoigne le sauvetage de cette femme cet après-midi. Après 80 heures passées sous les décombres. Et pour les survivants, une autre épreuve commence. En plein hiver, on l'a vu à l'instant, au sud-est de la Turquie, les températures sont négatives et les hébergements d'urgence ne sont pas toujours arrivés.

Mais des familles entières vivent dans des tendres de fortune. Reportage à Gyoksun, de nos envoyés spéciaux, Sophie Chevalro et Romain Reverdi. La neige s'est invitée dans leur calvaire. Son toit depuis maintenant trois jours. Parents, enfants et grands-parents partagent une tente de fortune. Il fait moins 7 degrés ici, moins 15 la nuit. On a très froid, il neige sans cesse.

Le soir à l'intérieur, on est entassé, on ne peut pas tous dormir allongés. Maintenant, on attend que l'Etat nous donne une vraie tente, certains rescapés ont pu partir dans une autre ville, mais nous, on n'a pas les moyens. Depuis le séisme, leur maison menace de s'effondrer. Alpérène, 12 ans, nous emmène la voire, quelques mètres plus loin. Voilà, c'est là, regardez, il y a plein de grosses fissures. On ne peut plus ouvrir la porte parce que tout s'était fondré derrière. Les répliques continuent, on a peur, c'est trop dangereux.

Malgré la fragilité de la maison, son grand-père continue de couper du bois au sous-sol. Il faut chauffer la tente et faire des réserves pour les semaines à venir. Si ça s'effondre, ça sera de ce côté ou de ce côté. Moi, je reste au milieu, j'ai confiance. Partout autour, les restes des habitations qui n'ont pas résisté. Ils ont perdu 8 voisins dans la catastrophe. Eux, c'est force désormais de survivre.

TF1, actualité, actualités, france, géopolitique, info, information, international, journal télévisé, jt 13h, jt 20h, jt tf1, monde, news, politique, télévision, économie