Séisme : les secours bloqués dans la Syrie de Bachar el-Assad

Séisme : les secours bloqués dans la Syrie de Bachar el-Assad



en Syrie, plus de 6 000 morts. Et ce qui vous frappe, c'est qu'il y a certains territoires de la Syrie où les secours ne peuvent pas arriver pour des raisons strictement politiques. Exactement, oui. Alors 1600 morts pour le moment en Syrie, ça va se chiffre, malheureusement, va grossir. Il y a des nouvelles secours, il y a des répliques, le bilan, ça le dit donc, et dans le nord de la Syrie, la situation est plus en plus dramatique, on le voit sur ces images. C'est un territoire morcelé entre des zones tenues par le gouvernement de Bachar al-Assad, des zones rebelles pro-turques ou alors des zones rebelles djihadistes qui continuent à substituer, notamment, aux alentours d'Idlib. La situation, il est extrêmement compliqué.

Politiquement envoyé des secours là-bas, c'est un enfer sur Terre. Depuis le début de la guerre, il y a 10 ans, 12 ans, en Syrie, la Syrie s'est totalement isolée de la communauté internationale. Des millions de réfugiés avant le séisme de déplacer étaient déjà hors d'atteinte des principales ONG. Il n'y a qu'un point de passage par la frontière turque qui est sévèrement gardé, contrôlé, notamment, par la Russie. Alors, dans l'urgence, seuls quelques militaires russes qui sont stationnés sur place ont pu fournir, vous les voyez, là ils sont en train d'aider à déblayer des gravats, une première assistance, une première recherche soit de rescaper, soit de corps. Évidemment, les zones qui échappent au contrôle de Damas sont encore plus démunies, on va le voir. Ici, la bourgade de Djanda Rais, elle est tenue par les rebelles pro-turques.

Les recherches de survivants s'y font à main nue. Une seule pêleteuse est disponible pour tous, cette bourgade, pour déblayer les gravats. Dans la plupart des cas, les habitants, vous le voyez, ne trouvent que des cadavres. Pourtant, sous les immeubles effondrés dans des cavités, des survivants signalent toujours leur présence. Mais sans moyen, il est totalement impossible de les sauver. Toute ma famille est là-dessous. Mes fils, ma fille, mon gendre, ils sont toujours sous les décombres.

Il n'y a personne pour les aider, il n'y a pas de machine, il n'y a rien. On entend leur voix, ils sont toujours en vie, mais il n'y a aucun moyen de les faire sortir. Il y a une véritable urgence, les plaques de béton bougent, ces gens peuvent être écrasés à n'importe quel moment. On estime que dans ces conditions, des personnes avec un petit peu d'eau peuvent tenir 72, 96 heures, mais on a vu des miracles, mais ça dépasse rarement 3 à 4 jours. En tout cas, personne n'est là pour répondre à la détresse de cet homme. Les répliques, vous allez le voir aussi, entraînent, au contraire, d'autres effondrements d'immeubles, des immeubles fragilisés, comme celui-ci, la réplique arrive. L'immeuble s'effondre, on voit les gens qui sont autour, qui auraient pu être dessous, en l'absence d'une aide d'urgence, vraiment très vite envoyer des pompiers très rapidement, d'autres habitants vont mourir.

Les autorités locales estiment qu'il leur faudra des semaines, peut-être des mois, pour sortir les cadavres des gens qui sont sous les immeubles, sous les décombres. Les survivants, eux, vont rejoindre la Corte de réfugiés, de déplacer dans des cantoiles, dans des conditions sanitaires des plus précaires. Il fait 0 degrés. A certains endroits, il neige. Alors, Damas a lancé un appel à l'aide internationale. Même les Israéliens auraient été sollicités, ils auraient d'ailleurs répondu favorablement. Les deux pays sont toujours en guerre.

Mais c'est surtout vers la Turquie que se tournent les Syriens. Les Turcs, eux, évidemment, ont aussi besoin d'énormément d'aide. Paradoxalement, Bachar al-Assad pourrait tirer profit de cette catastrophe en accentuant son rapprochement avec Ankara après une rupture de plus de 10 ans. Vladimir Poutine serait très favorable à ce que Erdoğan et Bachar al-Assad se rapprochent. Damas devrait aussi tenter de desserrer les sanctions internationales. Elles vise notamment le matériel médical. Là, il y aurait vraiment un besoin énorme de matériel médical et ces sanctions bloquent pour la Syrie et pour la possibilité de reprise économique.

Merci beaucoup. 23 millions de personnes dans toute la zone entre Turc et Syrie ont besoin d'une aide rapide. Vous dites que le bilan pourrait s'avortir de cette façon drastique puisque l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé, dit qu'il faut multiplier par 8 le nombre de morts par rapport au 1er jour de 20 000 morts. On en parlait hier. Je vous ai dit que pour le tremblement de terre, 10 000 morts dans la région d'Istanbul, de la mer de Marmara en août 1999, au lendemain du tremblement de terre, ont compté 2 000 victimes. A la fin, le bilan s'est levé à 17 000 morts. Donc le ratio donné par l'ONU est tout à fait correct.



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