Retraites: un défilé le samedi, en famille ou entre amis et pour ceux qui ne peuvent faire grève

Trappez fort, voici l'ambition de cette nouvelle journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites. Et pour la première fois, celle-ci se déroule un samedi. C'est pourquoi nous allons partir à la rencontre de ces citoyens venus en famille ou en famille. Allez, nous vous emmènent. On est venus avec les enfants, effectivement, on est venus en famille et je trouve ça quand même assez positif qu'on puisse de nouveau revenir en manifestation en famille parce que dans la dernière période, c'était quand même pas évident. Je pense que c'est pas mal de varier les modalités d'action. Donc c'est bien croyer des journées de grève et croyer aussi des journées de manifestation pour les personnes qui peuvent pas se rendre en manifestation en semaine.

Je pense que des journées de grève rapprochent c'est pas mal. Après là, on est dans un contexte aussi de vacances scolaires ce qui rend les choses moins évidentes. Tout se jouera, à mon avis, là. Il faut tenir jusqu'à début mars. Et au retour début mars, je pense qu'il faudrait que ça prenne aussi davantage d'ampleurs y compris dans d'autres secteurs d'activité. Et ce qui pourrait être pas mal, justement, parler des femmes, c'est qu'il y ait aussi un lien très fort qui soit fait avec la grève féministe du 8 mars. Normalement, c'est ma pancarte épourée, la retraite le sera aussi.

Je vais juste un peu changer. On va se battre, même si on est enfant, parce que si on se mobilise pas maintenant, après le gouvernement, il pourra faire de plus en plus de choses après, de faire encore des réformes pour décaler encore plus, encore plus. Et ce qui arrivera, si on se mobilise pas maintenant, c'est que nous, la ma génération, on n'aura pas de retraite. Et du coup, on devra travailler jusqu'à notre mort, où on n'aura pas de temps de repos. Donc il faut se mobiliser le plus possible. Et dans les rues, sinon, on ne gagnera pas. Et tout le monde sera pénalisé.

C'est une réforme tellement injuste que moi, je n'ai pas encore rencontré une seule personne qui l'a défendée, à part les députés macronistes sur les patruples à tôtélé. Donc oui, c'est évident que tout le monde en a marre, en fait, de servir comme ça, d'être sacrifié, alors qu'il n'y a vraiment pas de raison en plus. C'est-à-dire que tout le monde est convaincu que cette réforme n'a pas de raison d'être. Le patronneur, c'est dégueulasse, elle a retraite, c'est trop la classe. Elle est injuste pour les gens qui ne font pas comme nous un boulot qui les passionne, mais faut un boulot qui est alimentaire, qui est très difficile. Elle est injuste pour les gens qui ont 50 ans, qui sont cassés en deux. Je bosse à l'hôpital, donc des gens vraiment qui donnent deux et qui sont cassés, j'en vois plein.

Donc voilà, c'est même pas nous, on est passionné, on est indépendants, mais bon, c'est important aussi, les indépendants parce qu'on bosse beaucoup et on n'a pas beaucoup de sécurité non plus. Mais voilà, c'est surtout pour tous ceux qui vont bosser comme des malades et qui sont cassés bien avant l'âge. Et puis là, on part, ils partent du postulat, que cette retraite, ça va être très bien parce qu'il y aura le plein emploi. Et en même temps, on continuera d'embaucher des vieux dans les boîtes, mais c'est pas vrai, c'est pas la réalité. Donc on part déjà d'un postulat qui est faux. On travaille la semaine, on partage les mêmes idées. Donc ça nous semblait important d'être là et de montrer notre avis et cette communion avec quelque soit le parti, quelque soit l'âge, parce que là tout le monde peut se représenter aujourd'hui.

Moi je suis passionnée, mais le problème c'est qu'aujourd'hui, dès qu'on a passé un certain cap, on est vieux et on veut plus de nous, c'est dommage. Et vous, la fiscoseuse, elle est. C'est ce qu'on se demande. Et l'égalité aussi. Elle est pas dans la réforme en tout cas, pas dans celle-là. C'est pour ça qu'un samedi, c'est parfait. Je suis libre, elle est libre, donc on y va ensemble.

Ce moment, c'est un sujet central dans nos conversations en tant qu'étudiant, parce que c'est notre futur. Forcément, c'est ce qui nous attend. C'est un futur assez lointain, donc on se dit que pour l'instant, ça ne nous touche pas, mais on va être les prochains et toucher malheureusement. Donc il faut commencer maintenant, en fait, à dire qu'on n'est pas d'accord et à essayer de changer les choses. J'ai pas encore fait de manifestation sur la réforme des retraites, mais du coup, là, l'occasion s'est présentée et il y avait Ambre qui était libre aussi pour ton niaille et qu'on vient de manifester. Et je pense que c'est important de ne pas relâcher le mouvement et de continuer à manifester. On a un rituel, c'est à table, à 8h à 20h, on mange tous ensemble.

C'est le repas familial. Il n'y a pas de téléphone, il n'y a pas de tu verras dans ta chambre, il n'y a pas de jeu vidéo, il n'y a rien. On choisit un sujet de discussion et on en débat en famille. Et là, en ce moment, le débat, c'est les retraites. Je leur explique, ils comprennent, ils ne comprennent pas. Ils discutent après à l'école avec leurs propres amis. Ils leur demandent de demander à leur professeur leur point de vue et de les tâquer un peu pour les pousser dans leur retranchement.

Et voilà, ça se passe comme ça. Ma foi, c'est intéressant et c'est comme ça que ça doit se passer. Je trouve que, comme m'a dit mon père, c'est quand même une bonne initiative d'amener toute la famille, que ce soit les plus petits, les adolescents, parce que c'est surtout les projeux qui vont être concernés par ce qui se passe en ce moment. Et c'est très important pour le futur des générations prochaines. J'ai commencé à travailler, j'avais 18 ans, enfin peine. Et là, je viens surtout avec une pensée pour mes collègues qui sont décédées juste avant la retraite. Donc à 60 ans, carrière longue, Beatrice et Maria, entre autres.

Et je pense à tous les autres aussi. Et aussi, je pense aussi aux femmes qui n'ont pas eu la chance de pouvoir faire une pause pour élever leurs enfants, parce que malheureusement, c'est quelque chose qui est réservé à une certaine catégorie de personnes. Et il n'y a que ces femmes-là qui pourront bénéficier des points supplémentaires. Voilà, pour ma part, je me suis trouvée un moment de ma vie monoparentale, à devoir élever deux enfants. Le papa de mon fils est mort d'un cancer très jeune. Et donc pour ces femmes-là, enfin, et ces gens qui meurent, enfin, avant l'âge pour tout ça, je suis là.

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