Rencontre Blinken-Abbas : un soutien américain timide • FRANCE 24

Rencontre Blinken-Abbas : un soutien américain timide • FRANCE 24



L'impossible dialogue au Proche-Orient, le secrétaire d'État américain poursuit sa tournée. Après Jérusalem hier, Anthony Blinken est à Ramallah, au côté du président palestinien Marmoud Abbas, un dirigeant discrédité auprès d'une grande partie de la population, sans prise directe avec les violences qui secouent à nouveau la région Bruno-Darou. Bonjour, Anthony Blinken vient de rencontrer Marmoud Abbas visiblement, puisqu'il prône la désescalade. Oui, c'était attendu, il la prônait Jérusalem, il la prône Ramallah. Bon, le problème, c'est que qu'est-ce qu'on peut faire à Marmoud Abbas pour encourager la désescalade? On n'est pas du tout en fait dans cette période-là. Alors Anthony Blinken, il est dans son rôle en disant qu'il faut tout faire pour essayer d'apaiser les tensions, de calmer les choses. Mais la vérité, c'est qu'on est dans une période d'extrême tension qui a même contraint Marmoud Abbas, qui est face à beaucoup de critiques, on va y revenir à suspendre la coopération sécuritaire avec l'armée israélienne.

Donc, Anthony Blinken, lui, il essaie de calmer les choses, mais vous voyez qu'on reste purement dans une logique sécuritaire, en fait. Et le problème, c'est que Anthony Blinken, même si l'administration Biden a dit qu'elle voulait revenir à une solution à deux États, ne peut pas vraiment proposer de solutions politiques, tout simplement parce que les deux protagonistes, côté israélien, côté palestinien, ne veulent pas vraiment se parler. Donc on en reste purement dans une logique sécuritaire. Quand les choses vont à peu près bien, bon, ça se passe relativement bien. Et puis quand il y a des moments de crispation comme ça, on dit bon, il faut aussi de calmer les choses. Mais au-delà de ça, ce n'est pas ça qui va régler les problèmes d'une population palestinienne qui se sent quand même assez abandonnée par ses Américains. Ils avaient eu un espoir avec l'élection de Joe Biden.

Mais au-delà des paroles, c'est un peu le drame de cette affaire. C'est qu'il y a toujours un peu les mêmes paroles d'appel à la paix, à l'apaisement, à la désescalade, mais que sur le terrain, franchement, ça ne change pas grand-chose. Anthony Lincoln qui annonce une rallonge 50 millions de dollars en faveur de l'agence palestinienne pour les réfugiés de l'argent qui avait été coupé par Donald Trump, il me semble. Voilà, alors ça déjà, bon, ça, ça oui, alors si il a dit ça, ça c'est bien, c'est quand même un premier geste concret. Mais vous voyez, entre l'approche sécuritaire, l'approche économiste, je veux dire économiste, c'est-à-dire en fait ce qu'on va faire, puisqu'on peut parigler les choses politiquement, on va essayer de faire en sorte que, comme disent les Américains eux-mêmes, on va essayer de faire en sorte que les palestiniens vivent mieux au quotidien en ces jours d'année. Donc une paix économique entre guillemets. Voilà, une forme de paix économique qui permet aussi d'exclure complètement la solution politique.

Et Marmoud Abbas dans tout ça, leader contesté, ça ne porte plus vraiment pour ça. Non, alors Marmoud Abbas, il pourrait dire qu'il a quand même obtenu ce financement de 50 millions suite à la visite de Blinken. Il y a au moins un geste un peu concret, mais au-delà de ça, franchement, il est très discrédité. Il a donc, après ce qu'a annoncé Benjamin Netanyahu, après la série d'attentades, représailles, etc. Il a décidé à Marmoud Abbas de suspendre la coopération sécuritaire avec l'armée israélienne. Bon, c'est un geste politique parce qu'il est très critiqué par certains cas de son parti le Fatah. Pas évidemment le Hamas et le Jihad islamiques, il dit qu'il n'a plus aucune légitimité.

Il a été élu en 2005. Et même cette coopération sécuritaire qui était une des grandes avancées des accords de slogan dans les années 90, et maintenant accusé de faire le jeu d'Israël, c'est-à-dire que l'autorité palestinienne, il dénoncée par ses opposants qui estiment que les forces de sécurité palestinienne font le jeu d'Israël et parfois même vont lutter contre les opposants à l'autorité palestinienne, les opposants palestinien à l'autorité palestinienne en six jordannies. Donc là, il l'a suspendu, mais sur le terrain, pour le coup, ce n'est pas ça qui va ranger les choses. Parce que cette coopération sécuritaire, elle permet quand même de déjouer des affrontements, des attentats, des heurs entre Colombe et citoyen palestinien en six jordannies. Donc elle a quand même au quotidien une utilité. Là, le fait de la suspendre, ce n'est pas ça dans les médias qui va franchement calmer la situation sur place. Anthony Blinken qui prône encore la solution à deux états.

Merci.



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