Professeure tuée à Saint-Jean-de-Luz : l'avocat de l'élève mis en examen interroge sa responsabil…

L'actualité ce soir, c'est aussi l'enquête sur la mort de la professeure d'Espagnol tuée en plein cours par un élève de 16 ans à Saint-Jean de Lus. L'adolescent a été mis en examen cet après-midi pour assassiner, ce qui veut dire que la justice retient la préméditation. Il a été placé en détention provisoire dans un établissement pénitentiaire pour mineur. En garde à vue, il avait expliqué qu'une petite voix l'aurait incité à s'attaquer à l'enseignante, selon le procureur qui citait un premier examen psychiatrique, qu'il n'aurait aucune maladie mentale et sa responsabilité pénale pourrait être reconnue, mais pour l'avocat du jeune garçon, les choses sont bien plus complexes. C'est un jeune qui évidemment est ravagé par le geste qu'il a commis et qui lui est reproché. Son discernement est-il entier ou est-il au contraire altéré? Ce sont les pistes sur lesquelles il va falloir travailler, mais il faudra aller bien au-delà de l'examen sommaire qui a pu être déligenté hier. En garde à vue, la question posée habituellement à un psychiatre, ce n'est pas une expertise.

C'est un avis présenté comme une expertise, un examen très sommaire, qui fait totalement l'impasse sur la tentative de suicide qui a été la sienne, sur les prescriptions médicales dont il était l'objet. Ce n'est pas une expertise digne de ce nom. J'ai quand même envie de vous dire que lorsqu'il raconte l'effet, à mon sens, ce n'est pas lui qui agit. Lorsqu'on parle à la troisième personne de soi-même, je m'interroge sur une possible dissociation de personnalité. Maître Thierry Sagardoito, avocat de l'élève, mise en examen.