Les opposants à la réforme des retraites espèrent un regain de mobilisation • FRANCE 24
C'est une première pour les syndicats de manifester un samedi. On est venu en famille. On verra, au fil de la journée, s'il y a plus de salariés du privé, par exemple. Oui, alors c'est le pari que font évidemment les centrales syndicales. L'objectif d'organiser ça un samedi, il est multiple. D'abord, effectivement, cela permet aux familles de sortir ensemble. Cela permet effectivement aux salariés du privé pour qui, pour certains, il est très difficile de pouvoir faire grève.
Cela a été des mardis jusqu'à maintenant. Ou bien, par exemple, des professions plus spécifiques, comme les assistants maternels, par exemple, qui, pour une grande partie, souhaitaient faire grève, mais doivent, évidemment, garder des enfants les mardis, ce qui rend le fait de manifester impossible. Donc, autre point important, bien sûr, c'est qu'il faut savoir que les jours de grève ne sont pas payés. Ici, en France, ce qui veut dire que chaque fois que des grévistes font le choix de faire grève un mardi, ils perdent une journée de salaire. Ils en sont déjà deux jours de salaire, ce mois-ci. Le faire un samedi permet, pour une plupart, pour une majorité de ces manifestants, de pouvoir manifester sans perte de salaire. Donc, pour toutes ces raisons, le fait que la météo est bonne également, eh bien, on s'attend à une forte mobilisation au Laurent Berger de la CF d'été, la 10 ce matin.
Il espère plus d'un million de personnes. Pierre Martinez aussi, le million de personnes, c'est quelque part la barre que se sont fixées, ces centrales syndicales, par rapport au succès de cette mobilisation d'aujourd'hui. Il faut savoir qu'il y a des cortèges qui sont déjà partis. Acclare Montferrand, par exemple, a un cortège important qui a démarré à 10 heures ce matin à Douais également, où un peu plus de 4000 personnes se sont rassemblées selon la police. Là aussi, des chiffres importants pour cette ville du Nord. Donc, une mobilisation qui démarre déjà sur les chapeaux de roue en province et outre-mer également. – Manifestation également à Chartres, qui est déjà partie l'enjeu, et donc important pour les syndicats.
– Oui, l'enjeu est important. Pourquoi? Tout simplement parce que les deux premières journées de mobilisation ont été, évidemment, fortement suivies. La première, principalement, le 31 janvier. La seconde journée de manifestation et de mobilisation, il y a eu un petit peu moins de monde, évidemment. C'est aussi une sorte de mécanique, avec des chiffres qui peuvent varier d'un mardi à l'autre. Avec, comme je le disais, ces questions de salaire. Également, une enseignante me disait qu'elle s'était mobilisée la première fois, mais que la seconde, ça commençait à faire un petit peu cher.
Donc, on peut parier que cette enseignante sera là aujourd'hui, puisqu'elle peut manifester sans perdre de salaire. Mais aussi, il y a les vacances scolaires, évidemment, qui peuvent jouer un rôle important et qui commencent pour deux semaines dans certains secteurs qui ont commencé il y a déjà une semaine en zone A. Donc là aussi, les vacances scolaires, c'est une bosse. À passer, dans le cadre d'une mobilisation comme celle-ci, contre les retraites, l'objectif, évidemment, c'est de montrer au gouvernement qu'il y a une forte mobilisation, y compris pendant les vacances scolaires, que la population réellement opposée à cette réforme. C'est ce qui cherche à démontrer aujourd'hui. Et puis, il y a également un autre risque, bien sûr, c'est un durcissement de ce mouvement, si le gouvernement continue, c'est ce que disent les syndicalistes, notamment Pierre Martinez. Il a dit qu'il faudrait peut-être passer à des choses un peu plus dures en termes de blocage de l'économie, si les marches pacifiques ne fonctionnent pas.
Merci beaucoup, j'aime Sandra et merci à vous.
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