Le plan B de la Macronie pour faire adopter la réforme des retraites sans vote
La réforme des retraites adoptée sans vote à l'Assemblée nationale, en tout cas c'est le scénario qui monte dans le camp macroniste, c'est tout à fait probable, d'autant plus que la discussion du texte est laborieuse, elle a commencé cette semaine dans l'hémicycle et c'était pour le moins ou le. Mesdames et messieurs les députés, nous y sommes. Monsieur le ministre on va suspendre cinq minutes le temps que ces heurts-stas collègues laissent le gouvernement s'exprimer. Décrit du chahut et donc aussi du retard pour un texte qui pourtant a une date limite, les députés doivent théoriquement achever son examen le 17 février, oui parce qu'en choisissant de passer par un projet de loi de finance rectificative de la sécurité sociale, eh bien le gouvernement a en réalité enclenché un chronomètre, c'est prévu par l'article 47.1 de la constitution qui limite le temps de discussion d'un texte au Parlement. Donc en clair, si le 17 février les députés n'ont pas voté le texte, celui-ci partira automatiquement au Sénat sans vote de l'Assemblée. Et c'est un scénario probable parce qu'il y a 20 000 amendements déposés dont 13 000 par la France Insoumise et l'hémicycle est légèrement surchauffé vous l'avez vu.
Alors du coup dans les rangs des députés en Renaissance, on commence à parier sur ce scénario d'un texte qui partirait au Sénat sans vote et quelque part ça arrangerait beaucoup de monde. Le gouvernement bien sûr puisque ça lui permettrait de franchir une étape dans l'adoption périlleuse de cette réforme des retraites, mais surtout la droite parce que les députés à l'air n'en finissent pas de se déchirer sur l'opportunité de toper ou non avec Elizabeth Bourne sur cette réforme. Une fois que le texte est au Sénat, au Sénat la droite est majoritaire avec le centre et les sénateurs attendent le sourire en lèvres de se poser en sauveur de la réforme. Oui parce que les sénateurs à l'air ne sont pas travaillés par les mêmes divisions que leurs petits camarades députés, eux sont d'accord avec le fond de la réforme et c'est pour cela, et c'est le cœur du plan B de la Macronie, c'est pour cela qu'on devrait se diriger vers un accord entre le gouvernement et le Sénat. C'est là le cœur de la stratégie. Alors ensuite il faut tout le même que les deux chambres se mettent d'accord sur un même texte. Donc qu'est-ce qui se passe? Il y aura une commission mixte paritaire, une CMP qui réunit des députés et des sénateurs pour tenter de se mettre d'accord sur un texte commun.
Et là l'espérance du camp Macroniste c'est que les députés finissent par se coucher devant l'accord trouvé entre le gouvernement et le Sénat à majorité de droite. Si ce n'est pas le cas, il restera une arme constitutionnelle. C'est l'article 49.3 tout simplement que pourra dégainer Elizabeth Bourne au risque bien sûr de s'exposer au vote d'une motion de censure. Donc juridiquement, la voie de sortie est tout trouvé. C'est l'article 47.1 plus l'article 49.
3. Politiquement c'est une autre histoire, cette voie sortie est périlleuse parce que ça voudrait dire qu'une réforme aussi lourde dans le jeu que ce texte sur les retraites passerait sans même que l'Assemblée nationale ne se soit prononcée dessus par un vote.
marianne, marianne.net, Natacha Polony, macron, Emmanuel macron, macronisme, démocratie, autorité, débat, discussion, parlement, assemblée nationale, sénat, Elisabeth borne, Olivier Dussopt, Réforme des retraites, âge légal, 64 ans, manifestation, amendements