Guillaume Canet raconte les coulisses d'Astérix et Obélix : l’Empire du milieu
Ce n'était pas un rêve, forcément, au départ, mais ça l'est devenu quand on m'a proposé de lire ces 20 pages qui avaient écrit Julien Hervé et Philippe Méchelin. Un coup, je me suis projeté dans la possibilité de faire un grand film populaire avec des effets spéciaux, avec des grandes scènes de bataille, avec tout ça, parce que je voyais que ce que ça racontait, en fait, permettez ça. J'ai vu qu'il y avait Mathieu, en tout cas, faire un grand film d'aventure, comme on n'en voit plus beaucoup en France, et moi, ils m'ont fait rêver quand j'étais gamin. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à avoir un peu des paillettes dans les yeux. J'ai eu, moi, l'immense chance de rencontrer Albert Hudeherzo avant qu'il parte, et c'est vrai que j'étais très ému et très touché de lui lire ses premières pages du scénario et de voir son sourire d'enfant et ses yeux qui auriaient. J'ai eu la chance de vivre cette scène qui était formidable. En fait, on m'a proposé d'abord 20 pages, donc ce n'est pas moi qui ai choisi d'écrire l'Empire du milieu.
En fait, ça a été écrit au départ par Julien Hervé et Philippe Méchelin. Ils ont écrit d'abord une première version tous les deux. J'ai collaboré avec eux et après, je me suis accapéré le scénario, j'ai écrit six sous cette version tout seul en adaptant ce scénario-là. Et c'est une des deux, troisième versions que j'ai eu la chance de lire à Albert Hudeherzo. Alors après, effectivement, il y a une promesse quelque part que j'ai pu faire à Albert Hudeherzo à l'époque et que je me suis fait, pour moi, par rapport à Renegocini, c'est d'essayer d'être fidèle à la BD, fidèle aux albums, aux personnages et à l'humour. Et c'est très délicat, en fait. Et heureusement, j'avais le soutien précis et précieux de Hachette et des Ayandrois et de Sylvie Hudeherzo, la fille d'Albert et de Hane Gossini, la fille de Renegocini, et qui ont été extrêmement précis et précieux, comme je le disais, sur les réactions et sur les notes qui pouvaient sortir des versions pour que justement, on essaye d'essayer d'être peut-être pas au niveau, mais en tout cas, de suivre la volonté de Renegocini à chaque fois, de coller à une certaine réalité, à une certaine actualité, mais de rester proche et propre à l'ADN de ces personnages gaulois.
Donc il y avait une charte un petit peu quand même à suivre et moi, j'ai tout fait pour essayer de respecter cette charte. Moi, il y a un album qui n'était pas un album, enfin qui est devenu après un album, mais qui était d'abord un dessin animé, qui était des 12 travaux que je trouvais très excitant à faire parce que ça a été fait en dessin animé, mais que je voyais bien en live par rapport à. Parce qu'il y a un certain décalage et une certaine modernité et absurdité, en fait, que je trouve très truculante. Je trouvais ça intéressant que le film ait une diversité au niveau du casting et d'aller chercher des gens extrêmement populaires, mais de faire très attention à ce qu'à chaque fois, ils aient quelque chose à jouer. Ça ne soit pas juste un clin d'œil, or elles savent d'un vrai rôle, de l'attaque d'un vrai rôle. Ça m'intéressait effectivement d'aller chercher des gens qu'on a moins l'habitude de voir aussi au cinéma, d'avoir une espèce de diversité, une pluralité, et puis d'aller chercher des gens qui sont aimés du grand public. C'est un film qui se veut populaire.
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