Réforme des retraites : que contient le projet de loi du gouvernement ?

Réforme des retraites : que contient le projet de loi du gouvernement ?



La réforme des retraites, vous l'entendez parler que de ça, mais ce n'est pas toujours facile de le s'y retrouver. La durée cotisation pour bénéficier le gouvernement s'intensifiera carrément. Alors que contient vraiment le projet de loi de réforme des retraites du gouvernement, On ouvre les chakras! et je vous résume les points principaux du texte. D'abord, le report de l'âge légal de départ à la retraite, c'est le point de crispation. Aujourd'hui, la majorité des Français peut partir à la retraite à partir de 62 ans. À partir du 1er septembre 2023 et de la génération né en septembre 1961, cet âge va progressivement prendre trois mois par classe d'âge pour atteindre 64 ans en 2030. Le gouvernement l'a reconnu, ce report va plus pénaliser les femmes que les hommes, elles partent déjà à la retraite plus tard et l'écart va se creuser.

À côté de ça, il faut aujourd'hui avoir cotisé 42 ans pour avoir droit à sa retraite à Tauplin. Avec la réforme, il faudra cotiser 43 ans et ce plus vite que prévu. La loi Touraine de 2014 prévoyait que cette durée serait atteinte à l'horizon 2030. La réforme vise désormais 2027. En suite concernant les carrières longues, c'est-à-dire pour les gens qui ont commencé à travailler avant 20 ans, le gouvernement veut ajouter un seuil supplémentaire. Pour ce ayant cotisé avant 18 ans, il sera possible de partir dès 60 ans, ce qui était jusqu'ici possible seulement pour les gens ayant travaillé avant 16 ans. Pour les personnes déclarées inapte, la retraite sera toujours possible à partir de 62 ans et 55 ans pour les travailleurs handicapés.

Quoi qu'il en soit, ce qui ne bouge pas, c'est qu'à 67 ans, on pourra toujours partir à la retraite à Tauplin, qu'on ait cotisé ou non tous ces trimestres. Avec cette réforme, hors invalidité et handicap, tout le monde devra travailler 2 ans de plus, même en cas de pénibilité reconnue dans son travail. Cette pénibilité s'évalue aujourd'hui sur la base de 6 critères, grâce à des points collectés tout au long de sa carrière et qui permettent de partir avant l'âge légal. Le texte du gouvernement propose d'abaisser certains seuils pour faciliter l'acquisition de points. Il faudra par exemple justifier de 100 nuits de travail par an et non plus 120 nuits pour faire valoir ses droits à la pénibilité. Cette réforme, elle supprime aussi beaucoup de régimes spéciaux, comme celui de la RATP, des industries, des salariés, celui de la RATP, des industries gazières et électriques, mais pas celui par exemple des marins ou de l'opéra de Paris. Et en vertu de ce qu'on appelle la Clause du Grand-Père, seuls les nouveaux embauchés sont concernés.

Concernant les pensions en elles-mêmes, la réforme prévoit que la retraite minimale sera d'au moins 85% du SMIC net, ce que le gouvernement estime à près de 1200 euros brut. Cette revalorisation va concerner les retraités futures et actuelles ayant validé une carrière complète, à temps plein et au SMIC. Cette mesure ne concerne donc pas les toutes petites retraites. Finalement, la réforme vise aussi la mise en place d'un index senior qui doit obliger les entreprises de plus de 300 salariés à publier la part des recrutés seniors et maintenir un emploi dans l'entreprise sous peine de sanctions financières. Faut-il l'élargir aux plus petites entreprises, faut-il plus de mesures coercitives pour encourager l'emploi des seniors? Dans cette réforme, c'est finalement l'un des seuls points sur lequel le gouvernement semble ouvert aux propositions des députés.



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