Incendie à Paris rue Erlanger, les derniers instants d'une victime

Incendie à Paris rue Erlanger, les derniers instants d'une victime



J'entends au téléphone un énorme éclatement. Je n'entends plus Adèle, je n'entends plus rien. C'est terrifiant. Adèle reprend le téléphone et elle me dit « Maman, maman, les vitres viennent déclater ». Donc Adèle se réfugie sur le balcon filant. Tout au long de la conversation, je lui dis de monter sur le toit. Elle fait confiance aux pompiers qui arrêtent pas de lui dire « Madame, ne bougez pas ».

Quelques minutes avant de mourir, elle se rend compte qu'ils ne sont pas là, que l'immeuble est un brasier. Et là, elle ne peut plus monter. Elle est entourée de flammes, elle ne peut plus monter. Je pense qu'elle est décédée vers 2h-5 du matin. C'est à peu près à cette horaire-là que le portable se coupe. Elle me dit « Maman, j'ai les flammes sur moi ». La dernière phrase de Adèle, quand je lui ai dit « Je ne pourrais pas survivre à ta disparition ».

Elle m'a dit « Maman, le plus beau cadeau que tu puisses me faire, c'est de vivre ». Donc évidemment, tous les matins où je me dis « Faut que je tienne jusqu'au soir ». Tous les matins, je me rappelle cette phrase. Et puis, la dernière phrase, tu as été la plus belle maman d'amour.



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