Où va la Birmanie, deux ans après le coup d’État ? • FRANCE 24

Où va la Birmanie, deux ans après le coup d’État ? • FRANCE 24



Et vous, David Camerou, bonjour à vous. Vous êtes chercheur honoraire au Série Centre d'études internationale de Sciences Po, professeur, invité à l'Université nationale du Vietnam de Hanoi. Merci d'avoir accepté l'invitation de France 24. Le conflit armé se poursuit dans plusieurs régions du pays. Pourtant, pourtant, la Birmanie semble aujourd'hui oubliée. Pour quelle raison, selon vous? La première raison, c'est l'Ukraine. Et une façon de voir le monde ou un mot européen, vos.

je sais pas, 10 mots en Asie. C'est un peu triste de dire ça, mais c'est vrai que la guerre en Ukraine a capté toute l'attention du monde, parce que c'est un opporte. C'est aussi parce que depuis maintenant, la déclaration de la guerre defensive par le gouvernement d'Exil, la National Unity Government, le 7 septembre 2021, on a moins d'images qui viennent de la Birmanie, parce que c'est les guerriers, c'est les conflits dans les villages. Et actuellement, on considère que les militants contrôlent, même pas la moitié du pays, ils contrôlent les grands villes, mais il y a des grands régions, les régions des groupes ethniques, qui ne sont pas sur le contrôle de l'armée. Et où il y a actuellement la création d'une autre état. Si je viens de parallèles, nous sommes un peu dans la situation de la France entre 40 et 44, la France sur l'occupation. La Birmanie est occupée, mais occupée, ce n'est pas son propre armée.

Et en dehors du pays, dans le monde virtuel, un gouvernement exile, s'organise un gouvernement extrêmement bien structuré, avec les ministères, avec sa propre manée, qui maintenant organise dans certaines parties du pays l'enseignement des enfants. Et donc, c'est cette histoire, c'est cette narrative, qu'on ne voit pas qu'il y a la guerre, il y a les raids et rien, parce que le seul avantage des militaires, c'est qu'ils contrôlent les aires et ils contrôlent pas les hélicoptères et pas les chasseurs. Et ils n'hésitent pas de plus en plus à bombader, pour terroriser les populations, ils bombent les écoles, les villages, les monastères pour terroriser la population. Mais le seul avantage, quand ils quittent les garnisons, ils sont sujet à des embouscades. C'est pour ça que certaines plaides maintenant, après deux ans, qui devraient peut-être commencer à amener, au moins, éliminer cet avantage des militaires, ils ne contrôlent rien, et il y a plusieurs façons de le faire, en arrêtant la fourniture du pétrole d'eau de laissance pour les avions. Le gouvernement Exil propose même qu'on achète, en le courage, les gestions des pilotes. Donc il faudrait clairement avoir le courage de couper le revenu de ce pouvoir, si je vous suis bien.

Il faudrait couper le revenu et il faut surtout maintenant, il y a une phase militaire, et ce qui craint les experts, c'est que le mouvement démocratique, les People's Defense Force, les forces de l'autre de France du peuple, va commencer à aller dans les villes, ils ne sont pas à l'abri justement de ces avions. Donc il faut trouver une façon, une autre, de créer une situation où les jeux sont un peu plus égalitaires que les forces de défense du peuple, en dépassabilité d'une victoire militaire sur l'agent. Parce que c'est ça qu'il faut. Et cette gente, David Camerou, qui annonce juste avant de vous faire réagir, le prolongement de l'état d'urgence pour encore 6 mois, alors qu'on dit que ce général Min-Ang-Leng est en recherche de légitimité et devait organiser un scrutin. Qu'est-ce qui va se passer encore dans les prochains mois? Le violence va continuer, après les saisons actuelles, commencent les saisons justement de conflit. Donc on a maintenant des forces de défense du peuple qui sont de mieux en moins en train de les soutenir par les groupes ethniques qui ont des décennies d'expériences de guerrilla. Donc ça risque d'être de plus en plus sanglant, avec le ressort des militaires, justement, à ces radériens pour terroriser la population.

Et ces élections peuvent y croire. C'est une façon par rapport à l'Asienne, à l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est, de rendre un peu plus légitime, mais peuvent avoir accepté ces élections. Donc de gagner du temps. Oui, c'est les élections, en tout cas où la partie donc sont ceux qui seront interdits. La seule partie qui sera permise, c'est la partie du SDP, c'est la partie qui est de prendre des militaires. Donc c'est fait pour donner un espèce de cate-sexe démocratique à un régime brutal. Mais l'action, déjà l'attitude même de les pays de la région, et qu'on ne croit pas du tout à ces élections, la fameuse 5 points de consensus de 25 avril 2021 pour régler le problème n'a jamais été mis en application.

La gêne d'en refuser systématiquement, de rater les violences, de relâcher les prisonniers. Donc nous sommes dans une situation révolutionnaire. Nous sommes dans une situation révolutionnaire qui n'est pas question. Ce sera le mot de la fin. Merci beaucoup, David Cameroun. Nous sommes pris par le temps, mais votre analyse est clairement passée. Merci beaucoup.

Merci d'avoir pris le temps de répondre à nos questions.



Birmanie, Coup d'état

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